top of page

Marianne Brandt, la grande dame du Bauhaus.

Première femme à diriger l'atelier de métal du Bauhaus dans un univers d'hommes, ses créations font date et sa théière sont l'un des objets les plus recherchés de la prestigieuse école allemande.



Elle n’a pas seulement conçu une théière en traversant le Bauhaus soit dit en passant. Marianne Brandt (Chemnitz, 1893-Kirchberg, 1983) était aussi peintre, photographe, enseignante et a créé des dizaines d'objets du quotidien : lampes, cendriers, cafetières, samovars et autres services à thé. Sa plus grande réussite est d’avoir su combiner l'industriel, l'art et le design dans des pièces qui relèvent du constructivisme et de l'abstraction géométrique.


Elle a aussi été la première femme à être admise dans le prestigieux atelier de métal du Bauhaus, jusqu’alors réservé aux hommes.

Elle en rapidement devenue le vice-recteur, remplaçant László Moholy-Nagy, l'un de ses professeurs et influenceurs.

Sa théière emblématique modèle n° MT49 est d’ailleurs la traduction métallique d'un croquis du maître hongrois.





Marianne Brandt est née en Allemagne et a étudié la peinture à l’École grand-ducale saxonne des arts de Weimar, entre 1911 et 1917. Artiste indépendante dans son atelier weimarien, elle entreprend plusieurs voyages à Paris et en Norvège, ce qui est suffisamment inhabituel pour une jeune femme de l’époque pour le signaler. En 1919, elle épouse le peintre norvégien Erik Brandt, dont elle prend le nom de famille. En 1924, alors qu'elle a 30 ans, elle est admise à l'atelier de métal du Bauhaus.



Elle travaille, s’amuse, peint et dépeint des personnages et des espaces de l'école allemande et si tellement talentueuse que Walter Gropius, pourtant misogyne notoire, l'embauche pour collaborer à son étude en 1929.

Elle conçoit des meubles pour des bureaux à Berlin et pour le lotissement Dammerstock à Karlsruhe.

Dans les années 1930, elle crée cette fois pour la société Ruppelwerk à Gotha, puis redevient artiste indépendante et enseignante.




Elle enseigne aux écoles des arts appliqués de Dresde et de Berlin et organise des expositions pour le gouvernement de son pays jusqu'à sa mort à 80 ans.

Marianne Brandt était, sans aucun doute, l'une des grandes révolutionnaires du design de l'entre-deux-guerres, et l'une des rares femmes à avoir pu ajouter sa contribution de son vivant à l'histoire du design et de l'art. Elle est bien plus que la fille à la théière Bauhaus, bien que l'une d'elles se soit vendue, il y a quelques années, plus de 300 000 euros.


Article : AD MAGAZINE

Auteure : Itziar Narro



1 521 vues0 commentaire
bottom of page